Eric Schmidt, patron de Google : « Le droit fiscal international gagnerait à être réformé »

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Par Laure De Charette Modifié le 21 mai 2013 à 3h23

Lui-même le reconnait ! "Au moment où des familles doivent se serrer la ceinture" à cause de l'austérité, la fiscalité des entreprises "est à juste titre un sujet brûlant", a admis Eric Schmidt, le patron de Google, dans une tribune publiée dimanche par l'hebdomadaire britannique The Observer.

Et de quel oeil voit-il les montages fiscaux opérés par son entreprise et qui suscitent la colère dans de nombreux pays ? Pour mémoire, Google a réalisé en France un chiffre d'affaires estimé entre 1,25 et 1,4 milliard d'euros en 2011, mais n'a déclaré que 138 millions d'euros de revenus et n'en a payé que... 5 millions. Google « a toujours aspiré à bien faire » selon lui. Pour autant, il admet que « le droit fiscal international gagnerait très vraisemblablement à être réformé ». Une première !

Google fait partie, aux côtés d'Amazon, Apple, Microsoft ou même Starbuck's, des multinationales américaines les plus critiquées pour leurs stratégies d'optimisation fiscale, à l'heure où les Etats ont plus que jamais besoin de faire rentrer de l'argent dans leurs caisses, notamment en Europe.

Au point que l'OCDE, qui rassemble une trentaine de pays développés, s'est fendu d'un rapport sur l'évasion fiscale des multinationales. D'après l'institution, elle pose de graves problèmes. Ainsi la stratégie d'évitement de l'impôt poussée à l'extrême par certaines entreprises à succès, qui embauchent les meilleurs experts pour domicilier une partie de leurs activités dans des paradis fiscaux, « fait peser des risques réels sur les recettes, la souveraineté et l'équité fiscales » du monde. C'est bien simple : rien qu'en Europe, c'e sont 1 000 milliards d'euros, soit 10% du PIB européen, qui ne rentrent pas dans les caisses des Etats...

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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