On connaissait les positions rigoristes du nouveau patron du Medef. A peine arrivé à la tête de l'institution, le voici qui met la pression sur le gouvernement.
"Nous attendons des mesures d'urgence". Pour Pierre Gattaz, la maison prend feu, la France ne va pas bien. Et le gouvernement n'est pas engagé sur la bonne voie, en particulier du côté des entreprises. Pour lui, les positions dogmatiques du gouvernement, au début du quinquennat de François Hollande, sont bel et bien enterrées. Autant le nouveau patron du Medef reconnaît avoir vu des réflexions "intéressantes" avec le rapport Gallois et le CICE, mais aujourd'hui il y a urgence à agir.
Réduire les impôts et les charges sociales des entreprises de 100 milliards d'euros
Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, il a appelé à nouveau l'exécutif à réduire de 100 milliards d'euros, sur cinq ans, les impôts et les charges qui écrasent les entreprises. Pour lui, pas question donc d'augmenter les cotisations sociales, sur le fameux dossier des retraites. Pour le président de ce qu'il veut être un "Medef de combat", ce sont pourtant les entreprises qui sauveront la France car ce sont elles et pas "les associations ni la sphère publique qui peuvent créer de l'emploi".
Le gouvernement doit prendre des mesures d'urgence pour retrouver le chemin de l'emploi
Malgré les difficultés économiques du pays, Gattaz appelle les politiques à prendre leurs responsabilités. Cela veut dire prendre des mesures d'urgence pour aider les entreprises à sortir la tête de l'eau et de fait créer des emplois. Le nouveau président du Medef a des raisons d'espérer : "nous avons un pays merveilleux avec des ingénieurs, des filières d'excellence comme l'aéronautique, la banque, la chimie, les services… Mais on ne libère pas les énergies ! Pour Pierre Gattaz, l'Etat doit de nouveau faire confiance aux entrepreneurs pour retrouver le chemin de la croissance et de l'emploi.