Le secrétaire général de Force ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly, a estimé mercredi sur RFI que le financement des retraites des métiers pénibles devait passer par une cotisation de l'employeur et non par une augmentation de la CSG. "Ce qui ne serait pas acceptable, par exemple, c'est que l'on dise : 'on va prendre en compte la pénibilité et ce sont les salariés qui vont se la payer par une augmentation de la CSG (Contribution sociale généralisée)', a-t-il dit. La prise en compte de la pénibilité, c'est une revendication que nous avons depuis longtemps (..). Ce que nous n'avons jamais réussi, notamment avec le patronat, c'est de voir les moyens de financement", a souligné M. Mailly.
Les entreprises responsable des conditions de travail
"La pénibilité, si on veut la traiter, ça doit passer notamment par une cotisation employeur. C'est quand même les entreprises qui sont responsables des conditions de travail", a indiqué le patron de FO estimant que la prise en compte de la pénibilité ne devait pas être "une contre-partie à l'allongement de la durée d'activité". Jean-Marc Ayrault doit recevoir une dernière fois les partenaires sociaux les 26 et 27 août, avant la présentation officielle d'un projet de loi sur le dossier sensible des retraites début septembre. De récentes informations de presse ont fait état d'un possible relèvement de la CSG de 0,2 à 0,5 point, pour combler une partie du déficit du régime des retraites d'ici à 2020.