La bataille des petites phrase poursuit son chemin alors que se termine ce mardi les dernières négociations avec les partenaires sociaux qui sont encore pour certains reçus à Matignon. Dans la guerre des petites phrases, c'est Luc Chatel qui a porté une petite estocade à la majorité et en particulier au président François Hollande. Le vice-président délégué de l'UMP, a estimé mardi qu'en envisageant une hausse de la CSG pour financer la réforme des retraites, "Hollande choisit le principe du puits sans fonds". L'exemple des retraites est "criant", avec "la lâcheté de l'augmentation de la CSG ou des cotisations vieillesse sans toucher à l'organisation du système. C'est désespérant".
"Un gouvernement pas crédible sur la compétitivité"
"Si les Français étaient sollicités pour faire des efforts mais qu'ils voyaient qu'en face il y avait un effort d'organisation, de réforme, de modernisation, peut-être pourraient-il comprendre", a jugé le député de la Haute-Marne sur France Inter. Alors que le président du Medef, Pierre Gattaz, a affirmé lundi que Jean-Marc Ayrault leur avait "tendu la main sur une réflexion concernant la protection sociale et le coût du travail", Luc Chatel a estimé que le gouvernement n'était "pas très crédible" pour parler "compétitivité des entreprises".
"Trois moyens de sauver les retraites"
Selon l'ancien ministre de l'Éducation, "il y a trois moyens de sauver les retraites: soit vous augmentez les cotisations, soit vous baissez les pensions, soit vous allongez la durée des cotisations et vous repoussez l'âge de départ en retraite". Le départ à "65 ans, nous n'y couperons pas". Luc Chatel est favorable à une unification de l'ensemble des régimes de retraite, "entre le privé et le public et aussi les régimes spéciaux", y compris en supprimant "le régime spécifique pour les parlementaires". "Mais il faut être lucide, ça prendra des années", a-t-il estimé.