Le Front national ne veut plus être taxé de parti d'extrême droite mais semble quand même avoir peur des capitaux étrangers... surtout s'ils sont chinois. Le vice-président du parti d'extrême droite Florian Philippot a réagi dans un communiqué à des informations de presse selon lesquelles le groupe chinois Dongfeng et l'Etat français pourraient apporter chacun 1,5 milliard d'euros au capital de PSA Peugeot Citroën.
Appel à l'Etat
Rappelant que PSA emploie "directement plus de 100 000 personnes en France", le vice président du FN a expliqué que le constructeur "est une entreprise française stratégique que l'Etat ne doit pas laisser se diluer dans la mondialisation sauvage". "La situation est grave pour le groupe PSA et l'Etat ne peut rester les bras croisés", déclare Florian Philippot. L'arrivée de Dongfeng "serait probablement une première étape vers le passage sous pavillon étranger de l'entreprise, c'est à dire l'accélération des délocalisations et la perte de contrôle stratégique de l'outil industriel", ajoute-t-il, avant de demander que l'Etat prenne "une participation majoritaire, même temporaire, dans le capital de PSA", soit un effort de "deux milliards d'euros environ".
"Concurrence internationale déloyale"
Enfin, le bras droit de Marine Le Pen prône la mise en place de "droits de douane ciblés face à la concurrence internationale déloyale" et demande que les PME et PMI françaises soient avantagées dans les marchés publics. Du côté du gouvernement, le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a précisé samedi depuis Washington que l'entrée de l'Etat ou d'un constructeur au capital de PSA n'était pas une question qui se pose en priorité "aujourd'hui".