Ils ont crié fort leur colère et leur désespoir, ils ont été entendus. Les Bretons auront droit à leur pacte d'avenir. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a en effet annoncé un "pacte d'avenir" pour la Bretagne doté de 15 millions d'euros. Ce "pacte d'avenir" comprend deux volets. Le premier doit concerner les mesures d'urgence quand le second portera sur des "actions durables".
15 millions d'euros débloqués
Bonne nouvelle pour les salariés des entreprises en difficulté, "l'Etat n'abandonne personne, c'est sa responsabilité de tout mettre en oeuvre pour préserver l'emploi et créer de nouvelles perspectives", a expliqué le Premier ministre. Ce sont donc 15 millions d'euros qui vont être débloqués pour venir en aide aux entreprises du secteur agroalimentaire. Jean-Marc Ayrault a par ailleurs annoncé que cette somme participerait à la reprise par la communauté de communes de Landivisiau (Finistère) du site de l'abattoir Gad de Lampaul-Guimiliau. De plus, les salariés des entreprises menacées de fermeture se verront "proposer un contrat de sécurisation professionnelle renforcé qui garantit le maintien de 97% du salaire net pendant une année", a annoncé Jean-Marc Ayrault.
L'écotaxe "traitée avec la plus grande attention"
Outre l'industrie agroalimentaire, les Bretons protestent également contre l'écotaxe poids-lourds qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2014. Ils ont été partiellement rassurés, le Premier ministre expliquant que la question serait "traitée avec la plus grande attention", la Bretagne étant "une région périphérique, où les distances pèsent plus lourd qu'ailleurs". Mais si Jean-Marc Ayrault a précisé que les véhicules agricoles ou "affectés à la collecte de lait" seraient exonérés de cette taxe, il a quand même rappelé que "L'Etat a déjà accordé une réduction de 50% du montant de cette écotaxe et exclu du réseau taxé la route nationale 164 qui est l'axe vital de la région pour le secteur agroalimentaire".