Benoît Hamon, le ministre délégué à la Consommation et de l'Economie sociale et solidaire était invité sur RMC et BFMTV jeudi 24 octobre. En pleine polémique bretonne sur l'écotaxe poids-lourd que de nombreux élus de la région, dont Jean-Jacques Urvoas, député PS du Finistère, voudraient voir ajournée, Benoît Hamon, lui, s'est dit opposé à cet ajournement.
"Penser aux conditions de développement en Bretagne"
Face a Jean-Jacques Bourdin, le ministre a expliqué que malgré ses origines bretonnes, il était opposé à ce que les camions de la région soient exonérés de cette nouvelle taxe dont l'Etat espère qu'elle lui rapportera au minimum 1 miliard d'euros par an. "Je suis breton, mais je pense à toute la France. Pour un euro prélevé sur la circulation des poids-lourds en Bretagne, on en met deux à trois pour moderniser les infrastructures", a ainsi expliqué le ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire. "La responsabilité du politique, a-t-il poursuivi, est de penser au coup d'après, aux conditions de développement de la Bretagne".
"Aménager à la marge"
S'il est opposé à l'ajournement de cette écotaxe, Benoît Hamon a pourtant laissé entendre qu'il y avait une porte ouverte aux négociations. "On peut aménager à la marge", a-t-il dit prenant les cas particuliers des véhicules agricoles et du transport de lait dont la région est le principal producteur. "Les véhicules agricoles ne sont pas soumis à l'écotaxe, ni le transport de lait. Le développement de la Bretagne ne passe pas par la suppression d'une mesure qui contribue à avoir des ressources pour moderniser la région", ainsi conclu Benoît Hamon.
Si la porte est ouverte, les clés semblent toujours être dessus et elles pourraient la refermer assez rapidement, l'Etat a besoin de faire rentrer de l'argent dans ses caisses.