Relativement silencieuse et assez peu offensive contre la majorité au pouvoir, l'opposition, en la personne de l'actuel président de l'UMP, Jean-François Copé, s'est enfin décidé à se poser en alternative à la gauche.
C'est dans les colonnes du Figaro de dimanche, que Jean-François Copé a exposé son point de vue sur le ras-le-bol fiscal, la fronde bretonne contre l'écotaxe, les dépenses publiques, l'avenir de l'UMP, et les prochaines élections.
La taxation de l'épargne, une spoliation pour Jean-François Copé
Au sujet de la fiscalité de l'épargne, sur laquelle le gouvernement vient, une nouvelle fois, de reculer (lire ici), le président de l'UMP la voit comme une "spoliation" et un danger pour la société. "L'épargne, c'est aussi le moyen pour les Français d'aider leurs enfants et de se protéger des accidents de la vie. Avec son projet, le gouvernement s'attaque à notre modèle de société." Pour Jean-François Copé, le gouvernement persiste à vouloir décourager ceux qui travaillent.
Sur la question épineuse de l'écotaxe (lancée initialement par la précédente majorité), le président de l'UMP s'en sort assez bien, expliquant que "la majorité précédente avait imaginé ce dispositif pour financer la création d'équipements. Sa mise en oeuvre, en période de croissance économique, aurait eu du sens." Aujourd'hui, en pleine crise, elle semble donc vécue comme un impôt de trop.
Pour retrouver la confiance des Français, l'UMP propose un "pacte fiscal"
Et la fronde qui agite en ce moment la Bretagne pourrait bien devenir un exemple pour le reste du pays, ce que craint par dessus tout le gouvernement. Il s'agit bien là des effets du matraquage fiscal. C'est à ce sujet que le président de l'UMP, et candidat à la prochaine présidentielle, rentre en jeu.
Jean-François Copé propose donc, à la place de l'errance du gouvernement en matière de fiscalité, un "pacte fiscal" qui consisterait en une diminution des impôts sur l'investissement et l'emploi grâce à une baisse des dépenses publiques, puis en une stabilisation des règles fiscales. Un projet encore un peu flou, mais qui pourrait émerger dans les semaines à venir, si le gouvernement n'arrive pas à calmer la fronde fiscale qui fait rage. Ce serait alors le moment idéal pour l'opposition. Affaire à suivre...