N'importe qui d'autre se ferait agonir d'injures aussitôt. Seulement voilà : quand c'est Georges Soros, le milliardaire américain dont beaucoup ont oublié qu'il est né pauvre, en Hongrie, qui plaide pour faire des roms le nouveau lumpenproletariat de l'Europe, ca passe. Dans une tribune publiée cette semaine dans "The Guardian", le milliardaire insiste sur la nécessité de tout entreprendre pour favoriser l'intégration des roms, et cela passe bien entendu d'abord par le travail. Dans des pays comme la Roumanie, la Hongrie, la Bulgarie ou la Slovaquie, les roms représentent jusqu'à 20 % des travailleurs en recherche d'emploi.
Offrir des stages aux roms
"A travers l'Europe, des millions de personnes souffrent du chômage et de la perspective d'une longue période de stagnation. Mais aucun groupe n'a été frappé aussi durement que les Roms. Ce qui est vraiment choquant c'est que leurs conditions de vie se sont détériorées. L'attitude de la majorité de la population est devenue plus hostile à peu près partout en Europe." Pour sortir de cette spirale infernale, Soros propose donc de favoriser à tout prix l'éducation des jeunes roms, mais aussi de mettre en place des programmes de stages en entreprise qui leurs seraient dédiés. "Les roms aussi doivent pouvoir trouver du travail. Une solution durable requiert de l'Europe qu'elle construise une classe ouvrière rom".
Libération du marché du travail pour les roms en 2014
Les roms représentent environ dix millions de personnes en Europe, et disposeront à partir du 1er janvier 2014 du droit de travailler librement dans tous les pays membres de la Communauté Economique Européenne.