« L’Europe doit construire une classe ouvrière rom »

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 28 novembre 2013 à 16h49

N'importe qui d'autre se ferait agonir d'injures aussitôt. Seulement voilà : quand c'est Georges Soros, le milliardaire américain dont beaucoup ont oublié qu'il est né pauvre, en Hongrie, qui plaide pour faire des roms le nouveau lumpenproletariat de l'Europe, ca passe. Dans une tribune publiée cette semaine dans "The Guardian", le milliardaire insiste sur la nécessité de tout entreprendre pour favoriser l'intégration des roms, et cela passe bien entendu d'abord par le travail. Dans des pays comme la Roumanie, la Hongrie, la Bulgarie ou la Slovaquie, les roms représentent jusqu'à 20 % des travailleurs en recherche d'emploi.

Offrir des stages aux roms

"A travers l'Europe, des millions de personnes souffrent du chômage et de la perspective d'une longue période de stagnation. Mais aucun groupe n'a été frappé aussi durement que les Roms. Ce qui est vraiment choquant c'est que leurs conditions de vie se sont détériorées. L'attitude de la majorité de la population est devenue plus hostile à peu près partout en Europe." Pour sortir de cette spirale infernale, Soros propose donc de favoriser à tout prix l'éducation des jeunes roms, mais aussi de mettre en place des programmes de stages en entreprise qui leurs seraient dédiés. "Les roms aussi doivent pouvoir trouver du travail. Une solution durable requiert de l'Europe qu'elle construise une classe ouvrière rom".

Libération du marché du travail pour les roms en 2014


Les roms représentent environ dix millions de personnes en Europe, et disposeront à partir du 1er janvier 2014 du droit de travailler librement dans tous les pays membres de la Communauté Economique Européenne.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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