Alors que l'autorité de la concurrence s'est prononcée ce jeudi 19 décembre en faveur de l'ouverture du marché de la distribution des médicaments sans ordonnance ailleurs que dans les pharmacies, la ministre de la Santé, elle, s'est dite opposée à cette ouverture.
Touraine attachée au "monopole officinal"
Marisol Touraine estime que cette ouverture ne pourrait plus offrir les mêmes garanties de sécurité pour les clients. Pour la ministre, la vente en pharmacie des médicaments sans ordonnance permet notamment de lutter contre la contrefaçon. Dans un communiqué, le ministère de la Santé explique que Marisol Touraine "réaffirme son attachement au monopole officinal sur les médicaments, qui permet à notre pays de sécuriser leur dispensation et d'agir efficacement contre la contrefaçon, tout en garantissant l'accès de nos concitoyens aux médicaments sur l'ensemble du territoire".
De son côté, l'Autorité de la concurrence souhaite que la France s'aligne sur la politique de ses voisins (l'Italie par exemple) tout en évitant les dérives constatées en Angleterre notamment. Cette ouverture de la distribution ne se limiterait d'ailleurs pas aux médicaments sans ordonnance. Elle pourrait également toucher les tests de grossesse ou les produits d'entretien pour lentilles.