L'exclusion d'une nouvelle baisse du produit d'épargne privilégié des Français, le fameux livret A, semblerait finalement se confirmer. Si l'on en croit Pierre Moscovici, "le gouvernement sera très attentif au pouvoir d'achat des épargnants", et notamment ceux qui privilégient leur précieux livret, dont le taux est tombé à un niveau bien "bas".
Interrogé sur RTL, le ministre des Finances a semblé ce mardi exclure une nouvelle baisse du livret A, qui devrait techniquement se produire si l'on se base sur l'inflation (lire ici). Or le livret A, dont le taux a diminué en août dernier de 1,75 à 1,25 %, est déjà à un niveau très "bas" selon les mots de Pierre Moscovici.
Le taux "bas" du livret A
Ce dernier a donc fait preuve de pédagogie à l'antenne de RTL aujourd'hui, en affirmant que "le gouvernement sera très attentif au pouvoir d'achat des épargnants, compte tenu du fait que nous avons d'ores et déjà, avec 1,25 %, atteint un taux bas". Le taux du livret A ne devrait donc pas baisser d'avantage, et de toute façon, rien n'oblige un gouvernement à le faire.
Des discussions entre le gouvernement et la Banque de France
Actuellement, ce sujet occupe les discussions entre le gouvernement et la Banque de France, mais bien que le taux du livret A soit revu chaque semestre, en fonction de l'inflation, toute proposition à l'initiative du gouverneur de la Banque de France, et en dialogue avec Bercy, peut s'écarter du calcul établi.
95 % des Français possèdent un livret A
Côté inflation, l'Insee envisage pour l'ensemble de l'année 2013 un niveau assez faible, estimé par l'Institut national de la statistique à 0,9 %, ce qui en toute logique, devrait entraîner une nouvelle chute du taux du livret A. Mais la période est sûrement mal venue pour le gouvernement d'opérer une telle baisse. Les municipales approchent, et il faut rappeler que 95 % des Français possèdent à l'heure actuelle, un livret A.