Non vous ne rêvez pas. Il ne s'agit pas d'un fake non plus. Auditionné par la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, Christophe de Margerie, le PDG du géant pétrolier a indiqué que Total, qui paie déjà énormément d'impôts, serait prêt à en verser davantage. Une manière d'éluder toute question au sujet d'une éventuelle optimisation fiscale.
Total pratiquerait-il l'optimisation fiscale à outrance ? Absolument pas, si l'on en croit les déclarations de son PDG, Christophe de Margerie, interrogé ce mercredi à ce sujet devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale. Répondant à certaines accusations selon lesquelles Total ne paierait pas suffisamment d'impôts, alors qu'il réalise des bénéfices colossaux, le patron du groupe pétrolier a affirmé que son entreprise était un contribuable modèle, et juteux, pour le gouvernement.
"Total est une société qui paie énormément d'impôts"
"Total est une société qui paie énormément d'impôts" a donc déclaré Mr. de Margerie. Ajoutant que "nous ne cherchons pas à optimiser dans un sens négatif". Concrètement, il est vrai, Total paie des impôts, beaucoup d'impôts au regard de l'imposition de centaines de sociétés en France. "Nous payons aujourd'hui à peu près 14 milliards d'impôts, ce qui représente 56 % de nos résultats avant impôts." s'est défendu le patron de Total, devant les députés de la commission.
Les activités de Total à l'étranger lui rapportent plus qu'en France
La petite nuance, et qui pourrait justifier certaines suspicions autour de l'optimisation fiscale de Total, c'est que la compagnie pétrolière paie, "dans un très grande proportion" des impôts à l'étranger, c'est-à-dire là où elle réalise le plus de bénéfices. Car de fait, les activités de Total lui rapportent plus à l'étranger qu'en France là où par exemple son activité de raffinage-pétrochimie a perdu 500 millions d'euros en 2013.
En marge de cette réunion, Christophe de Margerie est revenu sur les trois décrets publiés au Journal officiel le 31 décembre dernier, visant à faire la transparence sur les coûts et les marges des compagnies pétrolières en outre-mer. A ce sujet le patron de Total a accepté de gagner un peu moins d'argent dans les DOM. "On est prêt à accepter une réduction de notre rémunération, mais pas n'importe laquelle" a-t-il conclu.