Le ministre du Travail sort du bois pour clarifier les spéculations qui courent depuis deux jours. Alors que Pierre Moscovici et Bernard Cazeneuve ont évoqué, mercredi, que le gouvernement pourrait envisager une éventuelle baisse des impôts si la croissance était supérieure aux estimations de 2014, Michel Sapin vient rappeler qu'il faut "faire les choses dans l'ordre".
Interrogé ce jeudi sur RTL, le ministre du Travail a voulu être clair sur la situation à venir. Les impôts baisseront peut-être en 2015, si et seulement "si la croissance est plus forte que prévu".
Si la croissance revient, le gouvernement aidera d'abord les entreprises
"Prenons les choses dans l'ordre : aujourd'hui nous accélérons pour que la croissance soit plus forte, pour que le chômage recule, et à partir de là, on retrouve des marges de manoeuvres. Au profit de qui ? De l'économie française, de l'économie de nos entreprises, c'est la baisse des cotisations" a-t-il déclaré au micro de nos confrères de RTL. Autrement dit, si la croissance revient, et que le chômage finit (enfin) par reculer, ce seront les entreprises qui seront les premières bénéficiaires des marges de manoeuvres que le gouvernement dégagera d'une situation qui s'améliore, pas les ménages. Les choses sont claires…
Si la croissance est plus importante que prévu, alors le gouvernement envisagera une baisse d'impôts
Michel Sapin poursuit toutefois son raisonnement. "Si la croissance est plus forte que prévue, si nous allons plus vite que ce que nous prévoyons aujourd'hui, oui les premiers à qui il faudra rendre grâce, car ils ont fait des efforts considérables depuis quatre ans, ce sont l'ensemble des Français, par une baisse des impôts."
Michel Sapin, suite et fin de l'explication. Si cette croissance venait à être plus importante que ce qui a été estimé par le gouvernement, à savoir 0,9 % en 2014, et 1,7 % en 2015, alors les ménages pourraient bénéficier d'un coup de pouce fiscal. Ce faisant, Michel Sapin s'aligne sur ce qui avait été déclaré mercredi par Pierre Moscovici (lire ici), tout en insistant que "les choses se font dans l'ordre".