Le président du Medef n'a pas pu s'en empêcher. Alors que Pierre Gattaz s'est rendu à Washington, en marge de la visite d'Etat de François Hollande, le patron des patrons avait annulé dans un premier temps une rencontre avec la presse avant de prendre à parti quelques journalistes, pour critiquer vivement le pacte de responsabilité du chef de l'Etat.
"Il faut arrêter de gérer par la contrainte. On nous dit : on va vous obliger, si vous n'y arriver pas vous allez être punis. Il faut arrêter ce discours insupportable. On n'est pas dans une cour d'école" a-t-il déclaré aux journalistes, selon des propos rapportés ce mardi par France Info. Fini donc le temps où Pierre Gattaz soutenait l'initiative de François Hollande, contre les syndicats.
Pour le Medef, il n'y a pas de contrepartie à la baisse des charges sur les entreprises
Alors que le président de la République avait annoncé des baisses de charges pour les entreprises en échange de créations d'emplois, le président du Medef a semble-t-il pris cela comme du chantage. D'après le Figaro, le patron des patrons aurait même déclaré, au sujet du pacte de responsabilité, "il n'y a pas de contrepartie". La guerre est donc déclarée entre le Medef et le gouvernement.
Pierre Gattaz demande au gouvernement de redonner de l'oxygène aux entreprises
"J'attends du gouvernement qu'il me précise en mars prochain, la trajectoire de baisse de la fiscalité sur les entreprise. On ne pourra avancer que si l'on redonne de l'oxygène et donc des marges aux entreprises françaises" a également déclaré le patron des patrons. Le Medef n'est donc pas prêt à accueillir le pacte de responsabilité en fonction des contreparties de la baisse des charges sur les entreprises.
Pierre Gattaz exprime très clairement ce mardi qu'il attend que le gouvernement fasse le premier pas, et s'engage concrètement, avant d'envisager un quelconque retour sur investissement...
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