Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, a à de nombreuses reprises fait allusion au passé minier de la France et à la nécessité de relancer l’exploitation du sous-sol du pays. Que ce soit pour les mines ou le gaz de schiste, Montebourg en est certain : les mines, c’est l’avenir.
Une compagnie nationale minière est née
Interrogé par le journal Le Parisien, dans un entretien Arnaud Montebourg a déclaré qu’avec « l'appui du président de la République, j'ai organisé la renaissance d'une compagnie nationale des mines pour prospecter et exploiter d'abord notre sous-sol ». Mais il prend déjà les devants des critiques que pourraient soulever les écologistes.
Toute exploitation minière menée en France ou par la France se fera dans le respect « des aspirations environnementales de nos concitoyens ». Le gaz de schiste attendra encore un peu, donc, le temps de trouver une véritable technologie d’extraction non polluante.
Un budget conséquent et une vocation internationale
Le budget initial de cette nouvelle compagnie publique, la première créée par l’Etat depuis 1993, sera entre 200 et 400 millions d’euros. Appelée « Compagnie nationale des mines de France » (abrégé en « CMF »), elle a pour but non seulement d’exploiter les réserves de l’Hexagone, mais celles de tous les pays du monde.
Notamment « en Guyane, où nous disposons de réserves d’or considérables et où sévit un orpaillage sauvage » déclare le ministre au journal Le Parisien. Mais ce n’est pas tout, la France va faire son retour en Afrique.
« Les pays d'Afrique francophone, notamment, aimeraient travailler avec nous plutôt que d'avoir affaire à des multinationales étrangères » a déclaré le ministre avant de voir plus loin. La CMF pourrait être amenée « à travailler en Asie centrale et en Amérique du sud ».