La maire de Lille sort du bois et monte au créneau pour prendre la défense des intermittents, qui sont vent debout face aux déclarations du patronat, demandant la suppression de leur régime spécifique d'assurance-chômage, qui coûterait "un milliard d'euros" à la France, d'après la Cour des comptes.
Les intermittents sont dans la rue ce jeudi et défilent actuellement jusqu'aux locaux du Medef, avenue Bosquet, à Paris.
Les intermittents, "les plus fragiles" pour Martine Aubry
De son côté, la maire de Lille, Martine Aubry, sort du silence et prend la défense de cette profession. "Certains cherchent d'abord à s'en prendre aux plus fragiles d'entre eux" d'après Martine Aubry. La maire de Lille apporte son tout son soutien aux intermittents. Pour elle, il ne faut pas toucher à cette profession. "Il en va de la préservation du financement de la création culturelle et artistique en France. On aurait tort encore une fois de vouloir sacrifier la culture" a précisé l'ancienne ministre du Travail.
"Faut-il encore convaincre aujourd'hui que les artistes et les acteurs culturels sont indispensables à une société qui doute de ses valeurs, et qu'ils contribuent de manière significative au rayonnement et à l'activité économique de notre pays ?" s'est demandée Martine Aubry dans un communiqué publié aujourd'hui.
Le patronat veut supprimer le régime d'assurance-chômage des intermittents
Ce jeudi, l'avant-dernière séance de négociation sur l'assurance-chômage s'est déroulée de manière houleuse. Le patronat ne voulant rien lâcher sur sa proposition de supprimer le statut d'intermittent, au grand désespoir du gouvernement et des syndicats. Les organisations patronales tiennent bon sur leur proposition de supprimer les régimes des intérimaires et des intermittents, ainsi que sur le fait de vouloir réduire les droits des chômeurs.
Intermittents : la guerre des chiffres
Le dernier rapport de la Cour des comptes pointait du doigt le régime particulier des intermittents du spectacle, en matière d'assurance-chômage, qui coûterait "un milliard d'euros" à l'Etat chaque année. Des chiffres démentis par la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti qui préfère parler d'environ 300 millions d'euros. Récemment, un rapport parlementaire déclarait en revanche que ce régime coûterait entre 300 et 350 millions d'euros. La guerre des chiffres fait rage.