L'information ne devait tomber qu'en fin de journée, ce vendredi, mais il semblerait que le ministre du Redressement productif ait décidé de vendre la mèche plus tôt. Interrogé ce matin sur Europe 1, Arnaud Montebourg a critiqué un tel choix.
Arnaud Montebourg balance.
Pour Arnaud Montebourg, Vivendi a choisi Numericable
Interrogé ce vendredi sur Europe 1, le ministre du Redressement productif n'a pu se retenir de vendre la mèche au sujet du rachat de SFR. "Ce que nous avons compris, c'est qu'ils préfèrent le choix de Numericable" a déclaré Arnaud Montebourg, après avoir dit que Vivendi avait "décidé coûte que coûte de vendre SFR à Numericable". Mais un tel choix ne semble guère ravir le ministre qui a pointé du doigt ce matin des risques certains de surendettement pour la filiale d'Altice, mais également des problèmes fiscaux et de "concurrence".
Numericable, une petite entreprise par rapport à ce qu'est SFR
L'explication pour Arnaud Montebourg tient dans le fait que "Numericable est une petite entreprise par rapport à ce qu'est SFR". Altice, dont la filiale Numericable souhaite racheter SFR, a proposé dernièrement une offre de rachat à 11,75 milliards d'euros. Pour le ministre du Redressement productif, "c'est une entreprise de cinq milliards qui s'endette à hauteur de dix milliards pour acheter plus gros que lui".
Le ministre craint le risque de surendettement de Numericable
Ajoutant "ce que nous craignons, c'est le surendettement, c'est-à-dire ce qu'on appelle les LBO : vous achetez à crédit et si le marché se retourne ce sont ensuite les entreprises qui tombent et licencient leur personnel". Réponse finale en fin de journée, avec la décision du conseil de surveillance de Vivendi.