Une déclaration qui vient appuyer les remontrances de Najat Vallaud-Belkacem à Pierre Gattaz (lire ici), qui avait proposé mardi 15 avril d’instaurer un demi-smic pour les jeunes et les chômeurs en fin de droit ou longue durée. Manuel Valls a déclaré ce mercredi 16 avril que le plan d’économies qu’il a détaillé ne toucherait pas au montant du Smic.
Pourvu que cette promesse là ne connaisse pas le sort funeste de l’inversion incantatoire de la courbe du chômage…
Le détail des 50 milliards d'euros d'économies
Mercredi 16 avril, à l’issue du Conseil des ministres, Manuel Valls a présenté dans le détail les attribution des économies à réaliser pour atteindre les fameux 50 milliards d’euros de rabot dans les dépenses publiques, d’ici 2017. Par le menu, l’Etat devrait donc économiser pas moins de 18 milliards d’euros, les collectivités locales 11 milliards d’euros, l’Assurance maladie 10 milliards d’euros et la gestion du système social 11 milliards d’euros.
Des efforts justes pour Manuel Valls
"Des efforts justes car ils seront collectifs, justes car ils seront équitablement répartis, et justes car ils serviront à tous" a précisé le Premier ministre, dans un élan lyrique. Et comme à chaque effet d’annonce, surtout quand il s’agit d’économies, les angoisses renaissent. Et notamment celle de toucher au salaire minimum. A ce sujet, le Premier ministre s’est voulu rassurant.
Le Premier ministre déclare ne pas toucher au Smic
"En nous appuyant sur les premiers résultats du CICE, nous devons redonner à notre tissu économique la capacité de mieux affronter la concurrence pour développer davantage ses activités et se remettre à recruter" a annoncé Manuel Valls, précisant "sans qu’il soit besoin, et j’insiste sur ce point, de remettre en cause notre modèle social, nos règles sociales et je le dis avec force, notamment le Smic."
Pas de revalorisation des prestations sociales avant 2015
Pas touche au Smic, c’est entendu. Reste qu’au niveau social Manuel Valls semble vouloir assurer le strict minimum. Ainsi les prestations sociales ne seront pas revalorisées jusqu’en octobre 2015. C’est notamment le cas du RSA. Seuls le minimum vieillesse et les minima sociaux pourraient être rehaussés d’ici là. Evidemment, ce ne sont que des paroles. On attend les actes.