Le gouvernement tente d’éteindre l’incendie allumé mercredi 28 mai par la Cour des comptes qui révélait que les recettes fiscales de 2013 avaient été moins importantes que prévues, de 14,6 milliards d’euros. A l’issue du Conseil des ministres, Stéphane Le Foll a assuré que cela ne remettait pas en cause les baisses d’impôts promises par le gouvernement.
D’un point de vue strictement financier, l’heure n’est pas être pas opportune pour baisser les impôts.
Le gouvernement maintient ses baisses d'impôts
Qu’importe, malgré les révélations fracassantes de la Cour des comptes sur les recettes fiscales de l’an dernier, le gouvernement devrait maintenir les baisses d’impôts promises. C’est en tout cas ce qu’a déclaré le porte-parole du gouvernement de Manuel Valls, Stéphane Le Foll, interrogé sur ce sujet à la sortie du Conseil des ministres. "Ca ne remet pas en cause le choix des baisses d’impôt" a précisé le porte-parole. En ce qui concerne le trou dans le budget de l’Etat, Stéphane Le Foll a précisé que dans la prochaine loi de finances qui arrivera en juin à l’Assemblée nationale, "était déjà anticipé le fait qu’il fallait déjà faire un effort supplémentaire de quatre milliards d’euros pour corriger les mauvaises recettes". Mais cela ne pourrait ne pas suffire.
Recettes fiscales : pas de mauvaise appréciation pour le gouvernement
Sur le rapport proprement dit de la Cour des comptes, le porte-parole du gouvernement a déclaré qu’"il y a eu des anticipations sur les niveaux de croissance et sur le niveau de recettes fiscales qui ont été surévaluées, pas parce qu’il y avait une mauvaise appréciation, mais parce que la réalité a montré que sur ces questions de recettes, on a eu moins de rentrées prévues". En clair, ce n’est pas notre faute.
1,8 million de ménages devraient bénéficier des baisses d'impôts
Pourtant, avec la forte augmentation des impôts l’an dernier, le gouvernement espérait 28,3 milliards d’euros de recettes fiscales supplémentaires. Ces dernières n’ont rapporté en plus, finalement, que 15,6 milliards d’euros. Il n’empêche que le gouvernement veut maintenir les baisses d’impôts pour 1,8 million de ménages français.