Peu après l’annonce de la baisse de son taux directeur de la BCE à 0,15 %, le président de la République, François Hollande, a salué cette décision, rappelant que "le danger, c’est la déflation". Il s’agit d’une mesure inédite pour une grande banque centrale.
Pour François Hollande, la Banque centrale européenne a bien agi.
"Le rôle des banques centrales est déterminant"
A l’issue du G7 organisé à Bruxelles, le chef de l’Etat français a salué la décision de la BCE d’abaisser son principal taux directeur à 0,15 %, un plus bas historique, dans le but de soutenir l’économie de la zone euro et de lutter contre la menace d’une déflation de la monnaie unique. "Le rôle des banques centrales est déterminant et je veux saluer les décisions que la Banque centrale européenne a prises aujourd’hui, baissant les taux d’intérêt et améliorant le financement de l’économie" a notamment déclaré François Hollande, lors d’une conférence de presse.
Le danger, c'est la déflation
Pour le président de la République, la Banque centrale européenne "a eu conscience que le danger, ce n’est pas l’inflation, c’est la déflation, le risque que les économies ne repartent suffisamment, que les entreprises ne parviennent pas à se financer", assurant que "la croissance sera d’autant plus vigoureuse qu’il y aura des politiques de change équilibrées et des politiques monétaires tenant compte du risque de déflation que nous avons relevé dans plusieurs parties du monde et notamment en Europe."
L'inflation dans la zone euro a ralenti en mai à 0,5 %
La Banque centrale européenne a en effet pris cette décision, après que l’inflation dans la zone euro ait ralenti à 0,5 % en mai, bien loin des 2 % escomptés par l’instance bancaire européenne. François Hollande semble également persuadé que la croissance "sera d’autant plus vigoureuse qu’il y aura un soutien de la demande intérieure dans les pays qui connaissent un excédent de leur balance commerciale" après que les membres du G7 aient décidé de faire de la croissance et de l’emploi les priorités du moment.