Faut-il croire que Laurence Boone, la nouvelle conseillère de François Hollande ait retourné sa veste, ou que le président de la République n’est pas si rancunier ? Toujours est-il que la fraîchement nommée aux affaires économiques et financière de l’Elysée n’a pas toujours été tendre envers la politique de l’exécutif.
Les récentes déclarations de Laurence Boone n’ont semble-t-il pas entaché sa carrière.
En témoigne sa nomination mercredi 11 juin, au palais de l’Elysée, en tant que conseillère pour les affaires économiques et financières de François Hollande. En mai dernier, l’économiste qualifiait pourtant la politique économique du chef de l’Etat, par des termes bien peu amènes. Florilège.
François Hollande : un bilan économique désastreux pour Laurence Boone
Dans une tribune publiée dans le très libéral quotidien L’Opinion, Laurence Boone déclarait alors qu’il fallait "arrêter le massacre", dénonçait "une absence totale de politique économique", qualifiait le bilan économique du président de la République de "désastreux". Un bilan économique qui selon elle "va conduire la France dans trois ans à recenser 3 millions de chômeurs, 3-4 % de déficit, une dette à 100 % du PIB et des jeunes très diplômés qui continuent de s’installer à l’étranger".
La France à la traîne par rapport au reste de la zone euro
Ces propos, qui sont évidemment remontés aux oreilles de François Hollande, ont semble-t-il convaincu François Hollande d’embaucher Laurence Boone, jusqu’à présent directrice des études économiques pour l’Europe de Bank of America. Mme Boone allait encore plus loin dans ses critiques le mois dernier, en affirmant regretter que la France ne s’inscrive pas dans la lignée des pays de la zone euro, qui progressent légèrement.
Le plan d'économies de Manuel Valls, un énième coup de rabot
Quant aux mesures actuelles, à savoir le plan d’économies de 50 milliards d’euros de Manuel Valls, elle le qualifiait d’énième coup de rabot, "synonyme de non-choix". "C’est un programme qui ne vise ni à soutenir la demande à court terme, ni à élever le potentiel de croissance de long terme". On s'interroge de savoir si elle emploiera désormais le même vocabulaire...