Avec la nomination récente de Jean-Claude Juncker au poste de président de la Commission européenne, nomination validée le 15 juillet 2014 par le Parlement européen, les dirigeants de tous les pays proposent leurs candidats pour la nouvelle équipe de Commissaires européens que Juncker doit présenter le 30 août 2014. François Hollande a décidé de proposer Pierre Moscovici, ancien ministre de l'Economie et des Finances. Et ce dernier considère avoir « le Pedigree » pour le poste.
Pierre Moscovici veut aller à la Commission Européenne
C'est dans une lettre adressée à Jean-Claude Juncker à la fin du mois de Juillet que François Hollande a proposé Pierre Moscovici comme commissaire européen. Face aux critiques, l'ancien ministre de l'Economie et des Finances défend sa candidature.
« Je pense avoir le pedigree » pour siéger à la Commission européenne a déclaré Pierre Moscovici sur RTL ce lundi 4 août 2014 ; un poste qu'il ne considère pas comme « un lot de consolation » après avoir dû quitter le gouvernement lors du dernier remaniement.
« Pour moi, l'amitié franco-allemande est une clé essentielle. La réconciliation doit être une discipline et un engagement quotidiens. Il y a des pays qui doivent se soutenir et se respecter l'un l'autre. Il faut se garder de réflexe anti-germanique » continue l'ancien ministre alors même que les Allemands le critiquent : l'hebdomadaire Der Spiegel le juge en effet « trop dépensier ».
Les Affaires Economiques de la Commission européenne aux mains des Français ?
Ce qui inquiète sans doute les Allemands est que la France ne cesse de demander un assouplissement des règles concernant le budget des Etats. L'Hexagone a déjà obtenu plusieurs faveurs de la part de la Commission européenne, notamment en matière de réduction du déficit public qui doit passer en dessous de 3%.
Or, François Hollande a proposé Pierre Moscovici pour le poste de Commissaire Européen en charge des Affaires Economiques : ce poste est celui du garant de la rigueur en Europe. Il pourrait donc y avoir un conflit.
Pierre Moscovici veut donc calmer ces craintes bien qu'il ait déclaré aux micros de RTL « Demain, je représenterai l'intérêt général européen mais je n'oublierai pas mes idées ni d'où je viens. L'Europe, ce n'est pas le contraire de la Nation ».
« La France mérite qu'on lui fasse confiance » conclut l'ancien ministres sur RTL.