François Rebsamen a créé la polémique ce mardi 2 septembre 2014 dans la matinée : le ministre du Travail estime qu'une des solutions, si ce n'est « LA » solution pour réduire en partie le chômage en France est le contrôle et la sanction des chômeurs qui ne chercheraient pas activement un emploi. Pour les syndicats, de tels propos sont incroyables et inaudibles.
François Rebsamen vivement critiqué
Tous les syndicats, CGT, FO et CFDT, sont unanimes pour condamner les propos du ministre du Travail concernant le contrôle et la sanction des chômeurs.
Laurent Berger, à la tête de la CFDT, se dit « atterré » par les propos du ministre. Ils sont « scandaleux » a-t-il déclaré au Figaro. Pour lui, il y a des chômeurs « qui cherchent désespérément du boulot et attendent des responsables politiques et du patronat des solutions ». Ces derniers sont « stigmatisés » par le ministre du Travail.
Eric Aubin, membre de la direction chargé de l'emploi à la CGT, n'est pas plus tendre avec le ministre du Travail. Ses propos traduisent un « manque de sérieux » du gouvernement. Car, comme il l'explique, si effectivement Pôle Emploi parle de 350 000 postes non pourvus, ce chiffre n'est qu'une « projection » et le prendre dans sa globalité c'est oublier « la nature » des emplois en question.
LA réaction la plus virulente a probablement été celle de Force Ouvrière dont le secrétaire général, Stéphane Lardy, a déclaré : « On est assez abasourdi par l'intervention du ministre du Travail et de l'Emploi. Si la politique de l'emploi de notre gouvernement, c'est simplement stigmatiser des chômeurs, franchement, je trouve que c'est assez pathétique. »