La question des seuils sociaux en entreprise est fortement débattue en ce moment en France. Les seuils sociaux sont en effet pointés du doigt comme frein à l'embauche puisque leur dépassement entraîne le déclenchement de droits des salariés et de devoirs des patrons qui ont également un coût pour l'entreprise. Mais pour le secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, il n'est pas question de les toucher.
Les seuils sociaux : un coût supplémentaire pour l'entreprise
Les seuils sociaux les plus connus et les plus critiqués sont ceux des 50 salariés et des 11 salariés. Pour Jean-Claude Mailly, la question est claire : « Il n'est pas question de toucher au seuil de 50 salariés pas plus qu'il n'est question de toucher ay seuil de 11 salariés. » a-t-il déclaré ce mardi 9 septembre 2014.
Le seuil des 50 salariés entraîne la création d'un Comité d'entreprise et d'un Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail. Un surcoût important pour une entreprise, notamment pour les PME.
Le seuil des 11 salariés, lui, entraîne la création d'élections de délégués du personnel.
« Le gouvernement a déjà pris des décisions pour amoindrir des seuils, ça c'est de la responsabilité gouvernementale. » confie le syndicaliste tout en maintenant sa position contraire.
Les seuils sociaux : un frein à l'embauche ?
La critique des seuils sociaux la plus récurrente est leur surcoût pour l'entreprise. Les droits et les devoirs que leur dépassement déclenche freinent en effet l'embauche, surtout en ces temps de crise.
Une entreprise de 49 salariés, par exemple, sera très réticente à embaucher un cinquantième salarié : elle devrait alors non seulement payer son salaire mais également soutenir le coût d'un Comité d'entreprise et d'un comité d'hygiène.