Le ministre du Travail, invité ce mardi 4 novembre 2014 sur i-Télé, n'est pas tendre avec le patron des patrons qui, dernièrement, a proposé la possibilité de licencier sans motif afin de débloquer l'emploi en France. Loin de faire les affaires des entreprises, pourtant le but du Medef, François Rebsamen estime qu'il est nocif et qu'il devrait arrêter de provoquer constamment.
Pierre Gattaz provoque et « nuit à l'image de l'entreprise »
Ce n'est pas la première fois que Pierre Gattaz s'attire les ires du gouvernement. Plus tôt en 2014 il avait relancé l'idée d'un SMIC jeunes, moins élevé que le SMIC. Puis, plus récemment, c'était la convention 158 du droit du travail, qui impose aux patrons un motif de licenciement, qu'il remettait en cause.
Ces « provocations », comme les appelle François Rebsamen, ne plaisent guère au ministre du Travail. Et alors que Michel Sapin, ministre de l'Economie et des Finances, a mis au défi le Medef de tenir son engagement d'un million d'emplois, engagement pris dans le cadre du Pacte de Responsabilité, François Rebsamen en remet une couche.
Sur i-Télé, ce mardi 4 novembre 2014, il estime que Pierre Gattaz « porte une responsabilité pour la détérioration de l'image de l'entreprise et même, j'allais dire, du climat du dialogue social ».
« Il faut qu'il arrête cette provocation permanente » estime le ministre du Travail. « Tous les jours, il en rajoute comme un petit syndicaliste, c'est pas péjoratif pour les syndicalistes ».
Avant de conclure : « Il nuit à l'image de l'entreprise ».