Vous espériez que votre SMIC allait augmenter d'un peu plus que prévu le 1er janvier 2015 ? C'est raté. François Rebsamen vient de doucher les espoirs des Français : la revalorisation du SMIC ne se fera que selon le calcul classique, sans coup de pouce. C'est-à-dire en fonction de l'inflation, du pouvoir d'achat et des prix.
Le coup de pouce « n'est pas toujours une bonne solution »
Ce lundi 24 novembre 2014 François Rebsamen a été plus que clair : le salaire minimum français ne va pas, comme ce fut le cas en juin 2012 au lendemain de l'élection de François Hollande, bénéficier d'un coup de pouce, d'une augmentation supérieure à ce que prévoit la loi. Pourquoi ? Car la croissance est en berne.
« Quand la croissance revient, le Smic doit augmenter » a déclaré le ministre, mais « quand elle n'est pas là, le coup de pouce n'est pas toujours une bonne solution ». Or aujourd'hui, tout le monde le sait, la croissance n'est pas là.
Pas d'augmentation surprise, donc. La revalorisation devrait être donc faible voire très faible. En janvier 2014 le SMIC avait augmenté de 1,1%, soit de 10 centimes de l'heure, pour s'établir à 1445,42 euros bruts par mois pour 35 heures hebdomadaires.
« Le Smic progresse chaque année. Mais nous avons un défi majeur pour redresser notre pays, dont la compétitivité a été abîmée ».
Le SMIC : unique et universel
François Rebsamen, qui était invité par Force Ouvrière pour un colloque sur le salaire, a également rassuré les Français concernant le côté unique du SMIC, un des chevaux de combat du MEDEF qui proposait un SMIC jeunes.
« Le Smic est un outil national de solidarité et doit demeurer le même partout sur le territoire national. Pour un jeune pleinement dans la vie active, la règle est à travail égal, salaire égal. »
Pas de SMIC jeunes, pas de SMIC différent de région à région, pas de « sous-SMIC », pas de « SMIC dérogatoire »... rien de tout ça n'est prévu par le gouvernement. « La société française ne veut pas d'une solution inégalitaire »