Gattaz : l’ISF est « un poison qui détruit l’entreprise »

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 26 novembre 2014 à 15h23

Pierre Gattaz était l'invité de France Info ce mercredi 26 novembre 2014 et comme à son habitude il a dit ses quatre vérités sur le gouvernement, sur sa politique et sur tout le reste. Pour lui, ce n'est pas la faute aux patrons si l'emploi ne se relance pas, mais bien à François Hollande et sa crique qui « ne prennent pas de vraies mesures ». Un avis tranché dont on commence à avoir l'habitude.

Pas de nouveaux emplois ? C'est pas la faute aux patrons

Le Président du Medef est clair : si l'emploi ne reprend pas, si la courbe du chômage ne s'inverse pas, ce n'est pas la faute aux patrons mais au gouvernement. Car « tout ce que je fais, c'est pour l'emploi et la croissance du pays » estime-t-il. C'est évident que supprimer l'ISF (à laquelle il est assujetti puisque la fortune de sa famille est estimée à quelques 250 millions d'euros) va entraîner automatiquement des embauches.

« L'embauche est une conséquence d'un terreau de compétitivité retrouvée » a-t-il déclaré sur France Info. Et alors que « les entreprises s'engagent, le gouvernement ne s'engage pas ». Quid du Pacte de Responsabilité ? Passé sous silence alors qu'il devrait débloquer entre 30 et 40 milliards d'euros pour les entreprises.

D'ailleurs, les Français estiment à une très grande majorité (81%) que le Medef lui-même ne respecte pas ce Pacte qui devrait entraîner la création « d'un million d'emplois », slogan affiché sur le Pin's porté par Pierre Gattaz ce mercredi matin.

Les provocations de Gattaz ? C'est la « vérité »

Souvent critiqué pour ses sorties médiatiques qualifiées de « provocation permanente » par le gouvernement, Pierre Gattaz se défend. Que ce soit la suppression de l'ISF, la suppression des 35 heures ou la possibilité de licencier sans motif, Pierre Gattaz estime être dans « un discours de vérité ».

« Quand ce n'est pas bien, je le dis » déclare-t-il aux micros de France Info. « Je ne suis pas dans le politiquement correct ». C'est le moins que l'on puisse dire.

ISF, 35 heures, compte pénibilité... tout y passe

Sur les sujets qui font débat actuellement entre le patronat et le gouvernement, Pierre Gattaz n'y va encore une fois pas à demi-mot.

L'ISF n'est autre qu'un « poison qui détruit l'entreprise » ; le compte pénibilité un « flagrant délit de complexité » et un dispositif « anti-compétitif » et « anti-économique » ; et pour les 35 heures il espère que le gouvernement permettra que « chaque entreprise puisse négocier avec ses salariés ».

gattaz isf provocation emploi pacte responsabilite

Crédit Photo : cc/flickr/Cyril Attias

Une réaction ? Laissez un commentaire

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.

Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

Aucun commentaire à «Gattaz : l’ISF est « un poison qui détruit l’entreprise »»

Laisser un commentaire

* Champs requis