Il n'a pas tort le ministre de l'Economie de draguer les patrons, comme le fit Manuel Valls un an auparavant. Mais de là à critiquer une des bases du système à la française et certains de ses acquis sociaux, il y a un pas. C'est pourtant bien ce qu'il a fait en taclant, jeudi 27 août 2015, les 35 heures devant une flopée de patrons. Et quand on sait que la fin des 35 heures est un de chevaux de bataille de Pierre Gattaz...
La gauche a tout faux : les 35 heures ont été une fausse bonne idée
Voilà qui ne va pas faciliter la rentrée du Gouvernement et de la Gauche en général : Emmanuel Macron continue de faire les yeux doux aux entreprises. Si bien qu'à gauche on commence à se demander si en fait Emmanuel Macron ne serait pas de droite. Un espion pour miner les plans depuis l'intérieur ?
Et tout ce remue-ménage est dû à une petite phrase : Emmanuel Macron l'a prononcée ce jeudi 27 août 2015 devant le Medef et si elle a plu aux patrons elle n'a guère été appréciée par sa classe politique. La phrase est celle-ci :
"La gauche a pu croire que la France pourrait aller mieux, en travaillant moins. C'était des fausses idées". Un uppercut direct aux idées de la Gauche et surtout de Lionel Jospin, à l'origine de la réforme des 35 heures entre 1998 et 2000. Et une reprise des idées du Medef qui veut la suppression des 35 heures depuis longtemps.
Mais ce n'est pas tout. Si Emmanuel Macron a demandé aux entreprises "plus d'emplois et d'investissement" (alors même que Pierre Gattaz avait, fin mai 2015, renié sa promesse de créer "1 million d'emplois" signée avec le gouvernement en mars 2014), il a déclaré que le gouvernement est responsable d'une partie de la faiblesse économique du pays.
C'est donc une véritable déclaration d'amour qu'Emmanuel Macron a faite au Medef. Serait-il en train de préparer l'après-Hollande en faisant de l'oeil à la Droite ?