Dominique Strauss-Kahn jouerait-il au "patron du FMI bis", ou au "shadow FMI" ? Invité à Yalta du forum YES (Yalta European Strategy), tout un symbole, l'ancien directeur général du FMI a sorti de sa poche une potion magique pour sauver l'euro.
Puisque les euro-obligations (euro-bonds) n'ont pas bonne presse outre-Rhin, alors qu'elles permettraient en théorie de faire baisser les taux des emprunts sur les marchés internationaux pour les pays du Sud de l'Europe, DSK propose de procéder autrement. Ceux des pays européens qui arrivent à emprunter à bas coût, comme l'Allemagne mais aussi la France en ce moment, pourraient accepter de payer une surprime lors de leurs emprunts, qui viendrait ensuite diminuer les taux plus élevés réclamés à la Grèce, l'Espagne, l'Italie...
Le mécanisme proposé par DSK, s'il paraît un brin utopique puisqu'il est basé sur une rétrocession volontaire, présenterait toutefois un avantage majeur : il n'oblige pas les pays européens "vertueux" à se porter garants de la dette des mauvais élèves, alors que le FESF, si...
Christine Lagarde n'a pas encore réagi à cette proposition de son prédécesseur à la tête du FMI, mais l'idée de DSK a été applaudie par plusieurs économistes réputés, comme Robert Zoellick, qui était encore président de la Banque mondiale avant l'été.