Mickey a fait les poches de Picsou pour sauver EuroDisney. Le parc d'attractions Disneyland Paris, première destination touristique en Europe avec plus de 15 millions de visiteurs payants l'an dernier, n'a jamais réussi à gagner de l'argent en vingt ans d'existence.
Qui dit vingt ans de pertes, dit vingt ans de recapitalisation et d'emprunts. Le prince saoudien Alwalid (Alwaleed en anglais) par exemple est entré au capital en 1994, alors que le parc prenait l'eau. C'est au tour de la maison mère de Disneyland Paris (dont le titre s'appelle toujours EuroDisney en Bourse, son nom d'origine), de venir, tel Zorro (création maison) au secours du parc européen.
La Walt Disney Company qui détient près de 40 % du capital du parc se substitue aux banques pour une partie de sa dette, à hauteur de 1,33 milliard d'euros, sur 1,75 au total. Avantage pour le parc : une dette étalée dans le temps, et des taux d'intérêts plus faibles, lui permettant d'économiser plus de 40 millions d'euros par an !
Acheter du Disney cette année était en tout cas une bonne idée : l'action a pris près de 60 % depuis un mois et les rumeurs d'un possible rachat du parc par sa maison mère, mais aussi près de 93 % depuis le début 2012...