François Hollande aime surprendre son auditoire. Il y est parfaitement parvenu hier lors d'un forum de chefs d'entreprises au cours duquel il était invité à prendre la parole. Dans son discours, le président de la République a annoncé que "tous les dispositifs qui existent aujourd'hui en faveur de l'investissement dans les PME seront maintenus durant le quinquennat". Une façon implicite de reconnaître des mérites à la loi TEPA instaurée au début du... précédent quinquennat par François Fillon et Nicolas Sarkozy en faveur de l'investissement dans les PME. Ainsi, l'ISF-PME qui permet de bénéficier d'une réduction d'impôt de 50 % (initialement 75 %) sur son ISF pour la part investie au capital d'une PME de moins de cinq ans est maintenu. De même, le dispositif Madelin, qui offre lui une réduction d'impôt sur le revenu de 25 %.
En ce qui concerne le PEA, le chef de l'Etat a expliqué que celui-ci (ou une variante) pourrait être utilisé pour investir plus simplement au capital des PME. L'actuel dispositif permet d'être éxonéré d'impôt sur les plus-values après cinq années passées au capital de la société, et bien entendu si l'on parvient à vendre les titres avec une prime... ce qui reste exceptionnel, pour des titres faiblement liquides. Seul hic : le plafond d'intervention par l'intermédiaire du PEA est de 132 000 euros, empêchant les business-angels qui voudraient investir plus dans des start-up d'utiliser ce véhicule pour participer à plusieurs tours de table. L'idée serait alors d'augmenter le plafond, en le passant à 200 000 ou 300 000 euros.