Le code de la Banque de France était « 123456 » #Bestof

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 27 octobre 2012 à 8h07

Vous aussi, vous utilisez sûrement un code banal pour "sécuriser" votre téléphone mobile, votre accès Wifi, ou même votre coffre à serrure digitale à la maison, celui qui est caché derrière la penderie... Mais dans cette affaire, le code "123456" était celui de la commande vocale des systèmes de sécurité de la Banque de France !

En 2008, un allocataire du RSA qui s'ennuyait ferme à la maison, et surfait sur la toile à longueur de journée sans objectif précis, y avait trouvé des numéros d'appel "secrets" permettant de contourner les audiotel payants, notamment de charme. Utilisant l'un d'entre eux, une voix qui n'avait rien de ronde et chaude lui avait demandé son code secret à six chiffres. Coup de chance, 123456 fonctionnait parfaitement. La suite est moins connue, mais il y a fort à parier que notre allocataire, frustré de n'entendre aucune conversation affriolante, a du taper frénétiquement sur les touches de son téléphone, à la recherche d'un menu vocal. Sans le savoir, il venait de bloquer pour 48 heures les serveurs informatique de la Banque de France, en l'occurence le service "surendettement".

Jugé cette semaine par le tribunal correctionnel de Rennes, le prévenu a été... relaxé. Son avocate n'a pas eu de mal à convaincre les juges de la coupable négligence des informaticiens de la Banque de France, qui avaient programmé ce code de sécurité pour le moins basique.

Au début du mois, le Canard Enchainé s'était lui aussi amusé du fait que certains sites Internet ministériels étaient eux aussi relativement vulnérable s: les accès d'administrateus avaient conservé le couple infernal "admin" et "password" comme identifiant et mot de passe, autrement dit, le login et le mot de passe par défaut de la plupart des services informatiques...

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).