N'est pas King Dotcom qui veut. Cinq émules du pirate des pirates, le fondateur de Megaupload, qui permettait jusqu'à son interdiction par la justice américaine de télécharger des millions de films piratés, ont été condamnés hier par la justice française. Lourdement condamnés, puisqu'ils se partagent à 5 une facture de 1,1 million d'euros de dommages et intérêts, soit 220 000 euros par personne.
Ces pirates faisaient partie d'un réseau qui non seulement encodait les films à partir de DVD ou de vidéos réalisées en salle (les fameux screeners), mais ajoutait aussi les bandes sons françaises, soit, là encore, enregistrées en salle, soit tirées des DVD canadiens notamment. Puis, ces sites étaient mis en ligne sur des sites web où le téléchargement était facilité pour ceux qui acceptaient de prendre une offre payante, censée améliorer le débit et permettant de télécharger plusieurs films simultanément. Dans certains cas, les films téléchargés et compressés ne pouvaient être déverouillés que par le biais d'un appel à un serveur audiotel, donc payant, verrouillage justifié par... les frais qu'engendraient le piratage et la mise en ligne sur Internet !
Les juges n'ont que peu apprécié la plaisanterie, et prononcé des peines de trois à six mois de prison avec sursis et donc ces dommages et intérêts qui iront dans la poche de Disney, Universal Pictures et Warner Bros, qui avaient saisis la justice.