"Moi je veux dire stop à la dérive du déficit et de la dette". Manifestement ca y est, Jean-Marc Ayrault et ses ministres ont lu les chiffres sur le tableau de bord du véhicule "France", c'est ce qu'il a fait entendre hier soir sur le plateau de "Des Paroles et des Actes" sur France 2. Pour en finir avec cette spirale infernale, le Premier ministre a expliqué en détail les mesures prises par son gouvernement, celles qui restent à prendre, et les hypothèses étudiées.
Les hausses d'impôts ne toucheront que les 10 % de Français les plus riches, et pour le démontrer, le Premier ministre s'est aidé d'un graphique... qui n'était consacré qu'au seul impôt sur le revenu. Dans les faits, tous les foyers imposés sur le revenu - soit la moitié des ménages français - à l'exception des deux premières tranches pour lesquels des mesures d'allégement ont été prises - verront leur impôt sur le revenu augmenter en 2013.
Sur tous les sujets économiques, Jean-Marc Ayrault a laissé la porte ouverte à bien des mesures : La hausse de la CSG ? Pourquoi pas. Même la TVA sociale, instaurée par Nicolas Sarkozy et François Fillon et annulée in extremis cet été par les parlementaires socialistes semble trouver malgré tout grâce à ses yeux. Travailler sur le coût du travail fait aussi partie des tâches que s'est imparti le Premier ministre, qui proposera une solution d'ici à la fin de l'année sous forme d'un "tableau de solutions".
Dernier tabou qui a sauté hier soir, l'objectif ambitieux - mais responsable - de limiter le déficit budgétaire à 3 % du PIB en 2013. Si l'objectif de croissance de 0,8 % actuellement retenu pour les prévisions n'était pas atteint a affirmé le Premier ministre, et empêchait de tenir les engagements sur le déficit, une discussion s'ouvrirait avec les partenaires européens pour modifier la donne. C'est dit.