Cela peut paraître évident, mais encore fallait-il le mesurer précisement. C'est le travail réalisé par Europ Assistance et le Cercle Santé qui ont commandé une étude internationale à l'institut CSA, qui sera présentée dans la journée. Curieusement, l'étude fait apparaître que ce sont les Allemands qui ont le plus modifié leur comportement quant à leur santé cette année. 30 % des Allemands ont déclaré avoir reporté des soins cette année contre seulement 15 % l'an dernier ! La crise gagnerait t-elle de manière invisible le coeur de l'Allemagne ? On parle de plus en plus des millions de travailleurs, mais pauvres, outre-Rhin, ce qui expliquerait sans doute cela.
Les Français ne sont pas loin non plus dans cette étude. 27 % reportent à plus tard des soins urgents, faute de moyens pour financer la part non remboursée. Ils étaient 29 % l'an dernier, et 23 l'année d'avant. Quand près d'un tiers de la population reporte à plus tard des soins, mécaniquement, ce report ne pouvant être éternel pour tous, il peut y avoir substitution de ceux qui répondent positiviement à l'enquête d'une année sur l'autre. Un mal soigné chasse l'autre... Ce comportement se retrouve aussi aux Etats-Unis, où 21 % des personnes interrogées temporisent une dépense de santé, mais curieusement, seuls 9 % des Britanniques le font.. où le disent. On sait les Anglais très pudiques sur toutes les questions de santé.
Dans les faits, les soins qui sont le plus souvent remis à plus tard sont d'abonrd évidemment les achats ou changements de paires de lunettes (1 personne sur 5), suivis des soins dentaires (1 personne sur 10).