Vincent Peillon veut faire découvrir l’entreprise aux collégiens

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 3 octobre 2012 à 5h15

En pleine fronde des entrepreneurs dont le mouvement des Pigeons (#geonpi sur Twitter) exprime leur sentiment d'être mal aimé par les politiques, Vincent Peillon, le ministre de l'Education Nationale, prend l'offensive. Dans un entretien au quotidien Les Echos, Vincent Peillon reconnait que l'école "en orientant mal [pousse] les jeunes dans des difficultés qui produisent échecs et exclusions". La solution selon lui passe par la découverte, le plus tôt possible, et idéalement dès la classe de sixième, des métiers et de l'entreprise. "Nous avons des réponses à apporter avec les chefs d'entreprise des régions, à l'orientation de nos élèves" déclare ainsi le ministre de l'Education Nationale, ajoutant "il faut non seulement que l'Education nationale assume sa part de responsabilité, mais aussi que les entreprises se mobilisent davantage".

Si l'intention est louable - vouloir faire découvrir l'entreprise aux jeunes est déjà la mission que se sont fixés des associations comme 100000 entrepreneurs - on peut imaginer que certains chefs d'entreprise vont trouver qu'on leur en demande peut-être un peu trop. Déjà aux proies aux difficultés dans leur activité induites par la crise, à la recherche de financements que les banques ne veulent plus leur accorder, confrontés à des revendications salariales alors que l'exonération des heures supplémentaires vient de faire baisser le net à payer de 3 % pour des millions de salariés, devoir en plus assurer une partie de la mission éducative dévolue à l'Education Nationale, dotée du premier budget de l'Etat, risque de les faire rire jaune.

Interrogé par les Echos sur le projet de raccourcir les vacances d'été, Vincent Peillon a confirmé qu'il entendait bien travailler sur ce sujet : "concentrer l'enseigenement sur 144 jours et 36 semaines est un attentat contre notre jeunesse et notre avenir". Cependant, si modification du calendrier scolaire il doit y avoir, il se fera dans la concertation... Enfin, le projet de recruter 43 000 enseignants en 2013 est toujours à l'ordre du jour, et nécessitera pour cela l'organisation de deux concours de recrutement, un qui se déroule en ce moment, et un autre en juin prochain.

Laissez un commentaire
Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).