Mouvement de troupes dans la bataille des plus-values

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 4 octobre 2012 à 6h46

On attendait Grouchy... c'est la CGPME qui arriva. Le MEDEF a bien exprimé son mécontentement... mardi dans un communiqué contre le projet de taxation accrue des plus-values lors de la cession des parts de capital d'entreprise, mais c'est la CGPME qui tente désormais de reprendre en main le mouvement de troupes initié par les pigeons (#geonpi sur Twitter) grâce aux réseaux sociaux.

Les Pigeons sont désormais 39 000 sur Facebook, contre quelques dizaines samedi dernier, un emballement qui a dépassé les organisations patronales. Ainsi, la CGPME lance-t-elle une pétition... en ligne, forcément, contre le projet de loi de finances.

En face, des entrepreneurs francs-tireurs s'organisent aussi : une poignée d'entre eux a publié hier une tribune titrée "Nous... entrepreneurs" dans Libération, paraphrasant le "Moi... président" du candidat à la présidentielle François Hollande en mai dernier, tribune que les auteurs ont proposé dans la foulée à Economie Matin, remarqué pour avoir particuliérement bien couvert le mouvement des pigeons dès ses débuts.

Mais c'est à l'Etat-Major de l'Elysée que tout se joue. Des lieutenants en mal de confidences font fuiter un peu partout dans la presse que les généraux de Bercy, de Matignon, de l'Economie Numérique (dont le général de brigade se prénomme Fleur, tout un programme) et surtout le commandant suprême seraient prêts à signer une trève, et à faire des concessions. On parle de lisser sur la durée les effets de la taxation de la plus-value (Une chanson connue a pour refrain "mets de l'huile...") sur les cessions de parts de start-up. Un informateur au sein du grand QG dit même au journal les Echos ce matin que l'on regarde "des solutions qui permettron de revenir à la situation antérieure".

Dans la journée, les généraux de Bercy recevront les ministres plénipotentiaires des insurgés des brigades de l'Association française des éditeurs de logiciels (Afdel) ou encore de France Digitale, dont les chefs de bataillon ont publié force tribunes sur la toile ces derniers jours (lire "une loi de finances anti-start-up ?"). la CGPME aussi doit être reçue. Grouchy, enfin ?

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).