Secousse dans l'ambiance feutrée des membres du club du CAC 40. Déja secoués à la rentrée quand leur très vieux camarade PSA (Peugeot Citroën) s'est fait exclure parce qu'il n'avait plus les moyens de payer sa cotisation. Comme le club ne se conçoit qu'à 40 membres, sa raison d'être, on fit entrer un belge, oui, un belge à sa place, l'entreprise de chimie Solvay !
Bon, d'accord, Solvay emploie 7000 personnes en France et seulement 3000 en Belgique, exploite 15 usines dans l'hexagone et 2 seulement dans le plat pays mais quand même, son fondateur (en... 1863), Ernest Solvay était bien belge. Na.
Et voici maintenant qu'un gros pharmacien, un chimiste qui fait aussi de l'épicerie, pique sa place au numéro 1 incontest du CAC 40 depuis douze ans ! Sanofi est depuis hier soir la plus grosse capitalisation boursière de l'indice phare des valeurs françaises, pesant 90,6 milliards d'euros contre 90 milliards "seulement" pour le groupe pétrolier à la clotûre. Or, Sanofi grossit, grossit, grossit depuis quelques années, quand Total stagne. Le cours de Sanofi a grimpé de plus de 25 % depuis le début de l'année 2012, quand celui de Total n'a pas bougé ou à peine.
En théorie, la place de leader est une place enviable, beaucoup d'investisseurs achetant le premier de l'indice par défaut, place de leader dont Total, qui l'occupe depuis trop d'années sans doute déjà, ne profite plus depuis quelques temps.