Onze pays européens sont désormais favorables à l'instauration d'une taxe sur les transactions financières. Prévue pour être fixée à 0,1 % du montant des transactions sur les achats et ventes d'actions et d'obligations, et 0,01 sur les produits dérivés, ce projet qui ne pouvait que difficilement être mis en place dans deux ou trois pays seulemen trouve tout son sens s'il est adopté par une majorité de pays, voire par tout un continent ou par l'Europe politique par exemple.
Outre la France et l'Allemagne, cette taxe a recu hier le soutien formel de l'Autriche, la Belgique, l'Espagne, l'Estonie, l'Italie, la Grèce, le Portugal, la Slovénie et la Slovaquie. C'est désormais la Commission Européenne qui va porter le projet et tenter de la faire adopter par les Vingt-sept.
Aurélie Filippetti ne veut pas entendre parler d'une autre taxe, celle sur les oeuvres d'art cette fois. L'idée, lancée hier par le député socialiste Christian Eckert, rapporteur socialiste du budget à l'Assemblée, consistait à soumettre les oeuvres d'art à l'iSF, tout simplement. La ministre de la Culture a fait savoir qu'elle était contre cette mesure, qui est une véritable arlésienne. Cela fait bientôt trente ans que réguliérement, le projet d'imposer les oeuvres d'art à l'ISF ressort réguliérement sans qu'aucun gouvernement n'aie le courage d'aller plus loin. Parmi les arguments opposés, celui que les oeuvres d'art étant essentiellement des biens meubles, il serait aisé pour leurs propriétaires de les soustraire au fisc, soit en les cachant, en France, soit en les envoyant à l'étranger. Le sujet est délicat quant il est traité en même temps que le projet de taxation des plus-values de cession de parts d'entreprise à plus de 60 %...