Enfin ! se sont exclamés les partisans de Barack Obama. Eteint lors du premier débat (le 3 octobre), qui avait alors été largement remporté aux points par Mitt Romney, le deuxième affrontement cathodique des deux finalistes à l'élection américaine (le 6 novembre) a offert aux téléspectateurs américains un vrai débat hier soir. Provocations, interpellations, c'est à un véritable jeu d'acteurs que les deux candidats se sont prétés.
Si le débat portait aussi sur des sujets de politique internationale (Syrie, Libye, Afghanistan), c'est bien sûr encore une fois sur l'économie que l'affrontement a été le plus clivant, et en particulier sur l'emploi, le sujet le plus important pour les américains au fur et à mesure des enquêtes d'opinion.
Ainsi, Mitt Romney, affirmant lors du débat qu'il se préoccuperait de 100 % des américains une fois élu, s'est fait brocarder par Barack Obama qui a rappelé l'épisode de la vidéo dans laquelle son adversaire estimait que 47 % des américains étaient des assistés (voir ici).
Sur leurs politiques fiscales, Mitt Romney a promis qu'il "ne réduirai en aucun cas la part des contribuables les plus aisés, et je n'augmenterai sous aucune condition les impôts sur la classe moyenne. Les dépenses engagées par le président vont l'obliger à relever les impôts des Américains et pas seulement pour la tranche supérieure". Ce à quoi Barack Obama a répliqué que son adversaire prévoyait au contraire de réduire les impôts des plus aisés.
Quant au budget de l'Etat, dont on sait qu'il est sous forte pression, la loi fondamentale contraignant le gouvernement fédéral à faire des économies rapidement au risque de se retrouver en faillite, Mitt Romney a accusé son adversaire de conduire les Etats-Unis sur la route de la Grèce, rappelant que Barack Obama avait promis de réduire le déficit à son arrivée au pouvoir, alors qu'il a en fait doublé en quatre ans.
Un prochain débat consacré spécifiquement à la politique étrangère verra les deux candidats s'affronter le 22 octobre prochain.