Moscovici « le gouvernement ne pratique pas de racisme anti-entreprises »

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 18 octobre 2012 à 5h01

"Je veux être le ministre des entreprises, je revendique une attitude pro-entreprises. Sans les entreprises, et les entrepreneurs, pas de création de richesse, pas d'emlois, pas de croissance" déclare ce matin Pierre Moscovici chez nos confrères des Echos (accès libre). Il était temps ! La tension extrème qui oppose depuis quelques semaines les mouvements patronaux, les fonds d'investissement, et les représentants des Pigeons, pouvait laisser penser que le dialogue était définitivement impossible.

Pour autant, le geste de Pierre Moscovici, s'il est symbolique, reste limité. A la question de savoir s'il était disposé à retirer le projet de soumission des plus-values de cessions de parts d'entreprises au barème de l'impôt sur le revenu (ce qui peut atteindre plus de 60 % rapidement) Moscovici répond : "Cela n'a pas de sens de vouloir engager un bras de fer". "A un moment, il faut savoir atterrir, mettre fin à une nouvelle querelle, trouver des compromis intelligents", précisant plus loin "il n'est pas question de revenir sur l'alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail". C'est dit. Et de dérouler ensuite la série de mécanismes -complexes- d'abattements, de cas particuliers, d'aménagements transitoires, déjà détaillés ces derniers jours ici (Taxation des plus-values : l'usine à gaz prend forme).

Par ailleurs, le ministre de l'Economie et des Finances rappelle que l'objectif de 3% de déficit pour 2013 "est impératif et doit être tenu", et insiste sur l'effort considérable réalisé par son gouvernement pour passer ces déficits de 5% à 3% en un an. Espérant un rebond l'an prochain, Pierre Moscovici maintient l'objectif de 0,8 % de croissance l'an prochain.

Désormais, Pierre Moscovici attend le rapport Gallois sur la compétitivité, qui lui sera remis le 5 novembre, pour annoncer de nouvelles mesures structurelles de "compétitivité".

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).