C'est l'appareil qui ne devait pas exister. De son vivant, Steve Jobs était opposé à la fabrication d'une tablette de taille intermédaire : "La raison pour laquelle nous (ne voulons pas) faire de tablette 7 pouces n'est pas que nous ne souhaitons sortir de tablette à prix réduit (…) C'est parce que nous pensons que l'écran est trop petit pour exprimer le potentiel des logiciels. Et en tant que compagnie tournée vers le software, nous pensons avant tout à la stratégie logicielle" Pourtant, quelques mois avant sa disparition Steve Jobs s'était assoupli sur le sujet.
C'est donc fort probablement un iPad mini que Tim Cook, le nouveau patron d'Apple, présentera à la presse et aux analystes demain après midi, demain soir à l'heure française. Mais comme à son habitude, Apple réserverait plusieurs surprises :
• l'iPad mini pourrait être la plus fine et plus légère tablette de son marché, et de loin, grâce à une nouvelle technologie baptisée "GF Ditto".
• L'écran de l'iPad mini, contrairement à ceux des tablettes concurrentes, ne ferait pas 7 pouces, mais 7,8 pouces, soit 10% de plus. De même, cet écran serait de type 4/3, contrairement à ceux des tablettes concurrentes, bien plus souvent 16/9, voire 16/10e. Grâce à ce format, sa résolution serait de 1024X768, soit la résolution optimale d'affichage d'un... site web.
• Le prix de l'appareil ne devrait pas être de 199 dollars comme envisagé longtemps (la concurrence débutant à 100 dollars) mais de 249 dollars (soit l'équivalent en euros, Apple pratiquant le change euro/dollars à parité). Soit la moitié d'un iPad 3 (dernière génération, et 70 dollars de moins qu'un iPad 2, qui sert aujourd'hui d'entrée de gamme sur le marché des tablettes d'Apple.
La grande inconnue, importante pour les éditeurs du million d'applications sur l'App Store, c'est le comportement des applications existantes. L'Ipad mini fera-t-il tourner les applications prévues pour iPhone en mode élargi, ou les applications pour iPad en les réduisant ? Réponse demain soir...