Emplois d’avenir : un mal nécessaire

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Par Guillaume Cairou Modifié le 29 août 2012 à 12h58

« Non ce n'est pas toujours dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe... » mais l'incapacité de ce gouvernement à proposer des solutions innovantes pour notre compétitivité nous pousse à cuisiner avec les vieilles recettes.

Bien sûr les emplois d'avenir sont une solution dépassée, bien sûr les emplois d'avenir ne sont pas la solution que nous attendions d'un gouvernement fraichement élu pour restaurer la compétitivité de notre pays, mais comment ne pas voir que la situation économique et sociale de notre pays est de plus en plus compliquée à vivre au quotidien pour les Français ?

Les emplois d'avenir ne sont qu'un pansement mais un pansement nécessaire face à un gouvernement qui se révèle chaque jour plus incapable de surmonter les difficultés auxquelles notre pays est confronté, chaque jour plus incapable de relever les défis qui se présentent à nous.

Personne ne peut sérieusement affirmer que les "emplois d'avenir", présentés ce matin en Conseil des ministres, ne sont pas une version réchauffée des "emplois-jeunes" de l'ère Jospin. Comment ne pas voir que leur coût est extrêmement lourd pour la collectivité, alors que nous devrions réduire notre déficit ? Il est regrettable de voir qu'encore une fois, le Gouvernement est incapable d'innover et de prendre des décisions audacieuses dans l'intérêt de notre pays et de notre économie.

Mais alors que 30% des jeunes de moins de 25 ans sont au chômage, il est essentiel de favoriser l'emploi de cette génération laissée sur le carreau. Aussi, en tant que Président du Club des Entrepreneurs et PDG du groupe DIDAXIS, dois-je reconnaître, en toute transparence, qu'ils vont permettre de rassurer 150.000 personnes, 150.000 foyers dont les parents s'inquiètent pour l'avenir de leurs enfants.

Veillons toutefois à ne pas tomber dans le piège de la facilité tendu par le Gouvernement. Les emplois jeunes ne doivent pas servir à masquer les chiffres du chômage. Il faut garantir une formation solide aux jeunes, dans les secteurs d'avenir et éviter les effets d'aubaine potentiels.

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Fils d’ouvrière d’origine serbe, autodidacte, éducateur puis enseignant en banlieue, c’est au chômage à 30 ans que Guillaume Cairou crée Didaxis, pionnier du portage salarial. Aujourd’hui 15e recruteur français, classé dans le Fast 500 européen des entreprises par Deloitte, il a permis à plus de 10 000 personnes de créer durablement leur emploi.

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