Il n'y a plus de présidentielle américaine. Il n'y a plus de Bourse de New York, de Nasdaq, à l'arrêt depuis vendredi. Une seule consigne : sauve-qui-peut ! Depuis hier soir, la capitale économique du monde est encerclée par les eaux, par endroits, envahie par les eaux, et à l'arrêt complet. La dernière fois que la Bourse de New York a été fermée deux jours de suite, c'était en 1888 à la suite d'une tempête hivernale qui avait laissé plus de 10 mètres d'eaux rentrer dans la ville par endroits.
Plus un métro ne fonctionne depuis déjà 24 heures, alors que 8 millions de New-Yorkais l'utilisent pour travailler tous les jours. Tous les tunnels de la ville sont fermés, et sans doute, comme le métro, envahis par les eaux depuis cette nuit. Toutes les entreprises ont bien entendu respecté la consigne des autorités, en exhortant leurs salariés à rester chez eux, et dans la mesure du possible à télétravailler. Problème, plus de 500 000 habitants de New York sont privés d'électricité après l'explosion d'un transformateur, mais il faudra certainement attendre le lever du jour, (il y a 6 heures de décalage horaire avec Paris) pour pouvoir faire un bilan complet de la situation.
La Présidentielle américaine est en tout cas totalement à l'arrêt : Barack Obama a déclaré devant les caméras que l'important était de sauver des vies, pas de débattre ni de faire campagne. Si la situation, au lendemain du passage de la tempête Sandy, est suffisament grave, certains spécialistes de la politique américaine envisagent qu'un report du vote des grands électeurs puisse être décidé, pour que l'élection présidentielle se déroule dans un climat plus serein. La tempête Sandy pourrait faire pour plusieurs dizaines de milliards de dollars de dégâts.