Si elles venaient à faire faillite, le monde entier en subirait les répercussions. Le Conseil de stabilité financière a publié hier la nouvelle liste mondiale des banques dites « systémiques », c’est-à-dire dont la taille est un enjeu économique en cas de faillite. Parmi elles, quatre petites françaises : BNP Paribas, la Société Générale, le groupe BPCE (né en 2009 de la fusion des Caisses d'épargne et des Banques populaires) et le Crédit Agricole.
En tout, vingt-huit établissements bancaires sont jugés « too big to fail » (trop gros pour tomber) dans le monde. Parmi ces colosses –aux pieds d’argile ?-, figurent aussi désormais Citigroup, Deutsche Bank, HSBC, Barclays, Crédit Suisse, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Standard Chartered pour les plus connues d’entre elles.
Apparaître sur la liste établie par le Conseil de stabilité financière, à la demande du G20 , n’est pas sans conséquences pour ces banques, qui doivent dès lors se conformer à certaines obligations, tant la stabilité de l’économie mondiale dépend de la leur. Ainsi elles devraient par exemple se soumettre à un régime de démantèlement précis en cas de difficultés, elles doivent posséder une couche de fonds propres durs supplémentaire de 1 à 2,5 % supplémentaires.
Reste que les nouvelles normes bancaires internationales qui sont imposées à ces géants ont un coût : ainsi on estime que les grandes banques internationales ont encore besoin de 374,1 milliards d'euros pour s’y conformer.