Si si, vous n'avez pas mal lu. C'est Renault qui ne va pas bien. Enfin, Renault est comme Peugeot, Renault ne va pas bien aussi. Au mois d'octobre, dans un marché en baisse de 7,8% en données brutes, mais en fait de 15,8 % en valeurs corrigées (tenant par exemple compte des dates des vacances scolaires qui influent sur les ventes), Peugeot Citroën, résiste, en ne chutant que de 5 %. Mais dans le même temps, Renault-Nissan plonge littérallement - 26,4 % et même 27,2 % pour Renault seul !
Aussi, le lancement ce matin du nouveau coupé "Alpine" ce matin par le PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, en grande pompe, est-il le signe d'un retour de Renault dans la voiture... à essence. Après avoir dit pendant des mois qu'il misait tout l'avenir du groupe sur la voiture électrique, celle-ci ne décollant pas (il s'en est vendu moins de 5000 en France depuis le début de l'année, toutes marques confondues), Renault fait un virage à 180° et tente de jouer le coup de Citroën avec la DS.
Le petit coupé "Alpine", devrait être commercialisé d'ici... trois à cinq ans, autant dire, une éternité, pour un prix démarrant autour des 40 000 euros, et l'espoir des vendre... 5000 exemplaires par an.
Derrière l'Alpine, c'est aussi une nouvelle offensive dans les véhicules haut de gamme, segment trusté par les allemandes mais dans lequel Citroën taille des brèches, que Renault veut engager. Un nouveau label, "initiale Paris" devrait permettre de distinguer les finitions "premium" des modèles du groupe, à commencer par la toute nouvelle Clio 4.
L'histoire ne dit pas si les voitures électriques seront encore au menu du discours de Carlos Ghosn ce matin, ni si une Alpine électrique, pour concurrencer la Tesla électrique, est envisagée. Toujours est-il que le marché de la voiture électrique doit se réveiller pour ne pas planter la stratégie à long terme de Renault.