La TVA à 20 %, c’est maintenant

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 5 novembre 2012 à 23h01

La surprise du séminaire gouvernemental qui se réunit aujourd'hui pour étudier les mesures préconisées par le rapport Gallois devrait être.. Une hausse de la TVA.

Une surprise, car le gouvernement répête à qui veut l'entendre depuis six mois que toute hausse de la TVA est exclue. Une surprise car cette hausse resterait somme toute modérée, faisant passer le taux normal de 19,6 % à 20%. Autant dire une mesure indolore pour le consommateur, mais autrement simplificatrice pour la comptabilité de tous les jours, et qui aurait le mérite de rapporter environ 3 miliards d'euros à l'Etat. Une double surprise même, car d'après plusieurs sources convergentes de nos confrères du Point.fr, des Echos, confirmées par les notres, le passage du taux de TVA de 19,6 à 20 % s'accompagnerait d'une baisse du taux de TVA réduit (qui concerne une large partie de l'alimentation et de produits de première necessité). Celui-ci passerait alors de 5,5 % à 5 %, le rendant la encore plus facile à manipuler, pour un coût limité de 900 millions d'euros de recettes en moins. Qui profiteront essentiellement aux consommateurs de produits et services de base, assujetis au taux de TVA réduit.

Enfin, vous avez compris le truc : puisque l'on augmente la TVA générale de 0,4 point, puisque l'on baisse la TVA sur les produits de première nécessité, le taux intermédiaire à 7 %, qui concerne par exemple la restauration mais aussi les travaux pour les particuliers, et dont on envisageait la semaine dernière un passage à 11 ou 12 %, pourrait être effectivement augmenté, mais plus modérément que prévu. Ces professions accepteront-elles 9, ou, ultra-simple et logique, 10 % ?

Cela donnerait dans tous les cas une fiscalité sur la consommation ultra simple, pratique et logique, avec un taux à 5 %, un taux à 10, et un taux à 20 %, auquel l'on peut ajouter pour les fins connaisseurs le taux ultra-réduit à 2,1 % qui concerne par exemple.. Les abonnements pour la presse, et dont certains disent qu'ils pourraient être tout simplement totalement exonérés de TVA pour faire simple.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).