"La course au low-cost avec l’arrivée de Free a eu des conséquences sur les opérateurs, sur la sous-traitance, sur les fournisseurs. Et la situation d’Alcatel s’est aggravée : -40 % en un an en France. On ne peut le nier."
Arnaud Montebourg donne une coup de pied dans la fourmillère télécoms, dans un entreprtien exclusif accordé à l'Usine Nouvelle. Le ministre du redressement productif, prenant soin d'éviter de conspuer Xavier Niel lui-même, reproche à ses prédécesseurs d'avoir semé la pagaille dans le secteur des télécoms en autorisant un quatrième opérateur. "Casser les prix peut sembler de bonne guerre, mais cela a eu pour conséquence deux plans sociaux annoncés, chez SFR et Bouygues, des destructions d’emplois dans la sous-traitance, la précarisation des travailleurs chez Free, les délocalisations accélérées dans les centres d’appels".
Pourtant, depuis le lancement de l'offre de Free à 19,90 euros pour des appels et SMS illimités avec accès à Internet, ses concurrents n'ont pas eu de mal à proposer eux aussi des forfaits similaires. SFR, dernier en date, promeut à grand renfort de publicités ces derniers jours son forfait, au même prix, avec les mêmes caractéristiques que celui de Free, plus une "Femto", un petit réémeteur pour le domicile, offert. B&You de Bouygues Télécom a annoncé la semaine dernière une offre appels SMS illimités sans l'accès Internet à 9,90 euros par mois, ce qui est là encore une première, et une offre révolutionnaire, qui ringardise totalement tous les forfaits vendus "à l'heure", qui valorisaient bien souvent 1 ou 2 heures d'appel à 10 / 15 euros...
Les rumeurs d'un possible rapprochement voire d'une fusion entre SFR et Numéricable, Free et SFR, ou Free et Numéricable, confirment cependant bien que le secteur des télécoms est bien en voie de consolidation, et "doit se trouver un nouveau modèle, avec de nouvelles offres de services, vendues plus cher, pour permettre de restaurer les marges, dangeureusement faibles", comme l'a déclaré dernièrement un expert en la matière à Economiematin.fr dernièrement.