Jean-François Copé élu président de l’UMP avec… 98 voix d’avance sur François Fillon

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 19 novembre 2012 à 22h49

50,03 % des voix ou encore 98 voix d'avance sur son adversaire, François Fillon. Jean-François Copé, le secrétaire général de l'Union pour un Mouvement Populaire, en deviendra prochainement... le président avec moins d'une centaine de voix d'avance sur son adversaire, François Fillon. L'actuel député-maire de Meaux a été désigné par 87 388 des adhérents de l'UMP, quand 87290 donnaient leur préférence à l'ancien Premier ministre.

C'est le scénario du pire qui se déroule depuis 24 heures à l'UMP. Tout d'abord, la commission consultative indépendante des opérations de vote (Cocoe) annonce dans la nuit de dimanche à lundi qu'elle est incapable de désigner un vainqueur. Il faudra attendre toute la journée pour que les procés-verbaux manquants parviennent par fax à la présidence du mouvement, alors même que le réglement de l'election exigeait que les PV soient transmis dès le dimanche soi par voie électronique.

Ensuite donc, vers 23h00 lundi soir, la Cocoe désigne Jean-François Copé président de l'UMP avec moins d'une centaine de voix d'avance sur son adversaire. Jean-François Copé, qui, se désignait déjà vainqueur la nuit dernière mais avec 1200 voix d'écart, a aussitôt fait une déclaration : "La commission d'organisation des élections vient de proclamer officiellement les résultats et d'indiquer que j'ai été élu à la majorité absolue des suffrages exprimés par les militant. (...) J'ai proposé aux militants et aux militantes une vision nouvelle. Il est temps que l'opposition républicaine que nous incarnons se mette au travail. (...) nos adversaires sont à gauche » (...) Expliquant ensuite qu'il avait appelé son adversaire, sans qu'il ne révèle la teneur de ses propos Jean-François Copé a ajouté : "Mes mains et mes bras sont grand ouverts (...) Je n'ai ni amertume ni rancoeur. Ce qui nous rassemble est infiniment supérieur à ce qui nous divise".


François Fillon a commenté sa défaite en ces termes : "Ce qui me frappe c'est que la fracture que traverse notre clan politique est désormais manifeste. C'est une fracture politique et morale. La réduire et la dépasser, tel est désormais mon objectif. Je ferai connaître dans les jours qui arrivent la forme que prendra mon engagment politique". D'après des proches de l'ancien Premier ministre, malgré le très faible écart de voix entre lui et Jean-François Copé, il ne devrait pas former de recours auprès de la Cocoe.

Laissez un commentaire
Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).