Back to reality. Faire le plein va à nouveau devenir douloureux. Non pas que la baisse de six centimes d'euros par litre (dont la moitié prise en charge par l'Etat et l'autre moitié par les distributeurs) mise en place en août pour une période temporaire de trois mois ait considérablement changé la donne, mais tout de même… Ni « chèque carburant », ni « allocation » : les automobilistes ne bénéficieront finalement pas d'un nouveau dispositif de soutien public pour alléger leur facture de carburants à partir du 1er décembre. Du moins, pas tout de suite.
Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, l’a annoncé hier. Les prix à la pompe vont donc remonter. Mais progressivement, afin que les automobilistes ne voient pas rouge ! la suppression de l'aide de l'Etat va en effet s’étaler dans le temps. Ainsi les prix à la pompe augmenteront de 1 centime le 1er décembre, de 0,5 centime les 11 et 21 décembre, et enfin de 1 centime le 11 janvier.
Le gouvernement a également demandé aux distributeurs de carburants, qui ont pris en charge l’autre moitié de l’effort, de répercuter eux aussi la hausse en douceur. Le pétrolier Total et les supermarchés Leclerc ont d'ores et déjà dit banco.
En août, le gouvernement pensait mettre en place un « dispositif pérenne » pour entériner cette baisse du prix de l’essence. Ensuite, il a été question de créer un « chèque carburant » ou une « aide » aux ménages ayant de faibles revenus et un véhicule. Finalement, rien de tout cela ! La subvention a déjà coûté, en seulement un trimestre, 468 millions d'euros à l’Etat.